Les millennials vont-ils tuer la pub ?

Ils veulent travailler chez Google, manger des carottes bio, partager leur vélo électrique, commander leurs vinyles en un clic, appliquer un filtre Amaro sur la photo de leur chat entre deux rendez-vous… Les millennials – et leurs nouveaux usages – bouleversent peu à peu tous les secteurs. Marketing digital en tête.

Les millennials à la manette

Née avec le numérique et le le web 3.0, la génération Y a été biberonnée aux contenus. Forums, blogs, réseaux sociaux… elle est désormais habituée à disposer d’un accès illimité à des informations variées, abondantes et de sources diverses. Conséquence : « Ils souhaitent que l’information viennent à eux mais ils veulent quand même pouvoir la sélectionner », analyse Nora Ganim Barnes, directrice du Centre de recherches marketing de l’université de Massachusetts Dartmouth, aux États-Unis.

Autrement dit, la publicité intrusive, non choisie et abondante ne leur convient plus. Ils sont d’ailleurs les premiers utilisateurs des bloqueurs de publicité en ligne (93 % se disent prêts à les utiliser). En effet, 84 % d’entre eux se déclarent hostiles à la pub et ne lui font pas confiance d’après un récent sondage du McCarthy Group. Place désormais au content marketing !

Lier l’utile à la personnalisation

L’éditeur NewsCred a voulu en savoir plus sur le sujet. 62 % des millennials interrogés dans son rapport affirment qu’ils se sentent plus fidèles et plus proches d’une marque qui diffuse des contenus sur les sites web ou les réseaux sociaux. Mais l’étude va plus loin. D’après ces analystes, la génération Y aspire à consommer des contenus, certes, mais des contenus utiles et adaptés en fonction de leurs intérêts.

En d’autres mots, les millennials veulent de l’information utile, concrète et authentique. En bref, ils espèrent découvrir des histoires vraies et non les messages assertifs des publicités du siècle passé. C’est toute l’ambition du content marketing qui propose articles, livres blancs, infographies, témoignages et autres contenus partageables sur les réseaux sociaux.

Est-ce l’arrêt de mort de la pub pour autant ?

Face à ces attentes, la bonne vieille pub a de quoi se faire du souci. Pourtant, les millennials restent des êtres complexes, bourrés de contradictions. Ils sont une majorité à ne pas aimer la publicité – bien davantage que leurs aînés – mais sont 112 % plus susceptibles de partager une vidéo publicitaire sur leurs réseaux sociaux !