Digital Marketing

J’ai testé Clubhouse… je vous invite ?

Clubhouse
Vous vous dites que Clubhouse n’est qu’un réseau social de plus. Mais si c’était le début d’autre chose grâce au pouvoir de la voix ? Je vais tenter de vous expliquer ce qui différencie cette application des autres et pourquoi c’est maintenant que vous avez tout intérêt à y faire votre place. Et pour ceux qui seraient convaincus, je partage trois invitations. Alors, bienvenue sur Clubhouse ?

Vous n’avez pas pu échapper au phénomène Clubhouse. C’est LE sujet dont toute la sphère marketing française parle depuis fin janvier. Mais pourquoi ce réseau social uniquement basé sur la voix, décrit comme un outil hybride entre podcasts et conférences, fait-il autant parler de lui ? 

Peut-être parce que Clubhouse lève régulièrement des fonds et que la start-up est devenue en un temps record le réseau social préféré de certains américains (plutôt CSP +, masculins et entrepreneurs). L’entreprise serait d’ailleurs déjà valorisée à plus d’un milliard de dollars. Un record qui l’élève au rang de licorne. 🦄

Il n’en fallait pas plus pour attiser ma curiosité. J’ai donc moi aussi intégré le réseau social. Et si mes premiers pas sur l’application ont été plutôt hésitants, après un dimanche connectée sur “LA room des start-up françaises”… j’y passe aujourd’hui jusqu’à six heures  par jour – ou plutôt par nuit. 🤯

Est-ce que Clubhouse a vraiment du potentiel ? Faut-il s’y connecter ? Et comment ? Découvrez mes impressions et passez le cap à votre tour. Pour cela, rendez-vous en fin d’article pour faire partie des élu(e)s et obtenir, à votre tour, une invitation.

Clubhouse, un énième réseau social ?

Je suis déjà sur Linkedin, Instagram, Twitter, Snapchat, TikTok, Youtube et Twitch (j’allais oublier Facebook). Encore un réseau social et mon temps d’écran de communicante confinée basculera de “ce n’est pas raisonnable » à “c’est de la folie”. Oui mais voilà, comment passer à côté de cet ovni qui enthousiasme et interroge la quasi-totalité de mon réseau ? 

Le meilleur moyen de savoir qu’elle était vraiment la différence avec les autres réseaux sociaux classiques, mais aussi les autres applications audio… était d’aller voir par moi-même. Voici ce que j’en retiens :

  • Faire partie d’un club.

    L’application n’est accessible que sur iOS et exclusivement sur invitation. Quand on sait que seuls 23 % des français possédaient un iPhone au premier trimestre 2020 (source Canalys), autant dire que l’exclusivité est grande. Pour l’invitation, il faut trouver une personne déjà membre de Clubhouse et se faire parrainer.

    Attention, une fois sur Clubhouse, vous avez accès à deux invitations, puis à encore trois invitations quelques jours plus tard. Il est cependant important de noter qu’il faut se faire inviter par une personne de confiance. Toute personne qui se fait bannir de l’application par les modérateurs, annule par la même occasion toutes les invitations qu’il ou elle a pu distiller auparavant.

  • Donner de la voix.

    Avec une app uniquement audio, les débats et échanges ne sont plus réduits à quelques caractères. L’idée est de créer des “rooms” ou d’y accéder pour partager son point de vue en temps réel. Pas de possibilité d’annuler son enregistrement ou de l’écouter avant de le partager : les maîtres mots sont la spontanéité et l’interactivité. Cela demande forcément plus d’engagement. La démarche est complètement différente d’une story ou d’un post.

    C’est, de fait, une vraie différence avec les réseaux sociaux classiques. Ici, le temps d’écran n’en est pas vraiment un. Je peux, comme pour un podcast, écouter les échanges tout en cuisinant ou en faisant une lessive. Le plus ? Je peux intervenir très sérieusement… même en pyjama ! Pas de vidéo, pas de concentration sur un écran. C’est l’application anti zoom fatigue par excellence.

  • Être éthique et bienveillant.

    La plateforme semble vouloir y mettre un point d’honneur. Dans chaque room créée, les organisateurs peuvent être modérateurs. Ils peuvent également désigner d’autres personnes pour alerter tout comportement inadapté. Ainsi, les échanges sont régulés par les participants eux-mêmes. Bienvenue dans la modération citoyenne.

    Mais pour combien de temps ? Clubhouse est encore jeune. La communauté francophone, encore faible. Et on voit déjà quelques trolls débarquer dans les chats audios. Je note aussi qu’il est assez simple de contourner le système des invitations en cherchant un peu sur internet. Avec du “hacking” groupé, il serait facile de mettre la pagaille sur ce réseau. Mais après tout, nous sommes sur une version bêta… Voyons ce que Clubhouse prévoit dans l’avenir sur ce point.

  • Être les premiers.

    C’est tout bête mais si cette application perdure, voire si elle explose le marché, le fait d’avoir été dans les premiers adhérents sur l’application vous donnera une longueur d’avance. Contrairement aux nouveaux qui devront se familiariser avec l’outil, vous aurez déjà votre communauté, les codes et le savoir. Vous pourrez ainsi devenir plus facilement un “modèle”, une personne à suivre et à écouter.

    Vous pouvez également créer, tester des concepts de rooms. C’est le moment où tout est possible.

  • Succomber à l’addiction.

    Curieuse et fan du pouvoir des réseaux sociaux, c’est sans grande surprise que je me suis faite avoir par Clubhouse. Je peux y passer mes soirées… et bien plus encore. Pour moi, c’est une des forces du réseau puisqu’on sait que le nerf de la guerre est l’attention de l’utilisateur. Et là aussi, l’app fait très fort !

    Si à la pause déjeuner ou le soir, je passais en revue rapidement mes différents réseaux pour savoir ce qui s’était passé dans la journée… c’est impossible sur Clubhouse. Rien n’est enregistré, pas de replay possible ou de stories accessibles pendant 24h. Pour ne rien louper, il faut se connecter à l’application.Vous êtes actuellement disponible pour écouter Clubhouse toute la journée ? Alors n’hésitez pas à lancer une room journalière le soir pour faire un recap’ des pépites Clubhouse du jour. Je suis certaine que cette idée de room trouvera son public !

 

Trois conseils pour vos premiers pas sur l’application

Je me suis connectée le 2 février. C’était un mardi. Mais voilà, une fois sur l’outil, je n’y retrouve pas les codes habituels. Résultat, pas le temps, je m’y suis collée le dimanche soir. Et depuis… vous connaissez l’histoire. 

Pour vous faire gagner du temps, voici quelques conseils si, comme moi, vous faites vos premiers pas sur Clubhouse.

Ton plus beau profil tu montreras

Une fois connecté sur une room, vous voyez juste des photos triées en trois sections : les “speakers”, les “followed by the speakers” et les “others in the rooms”. 

Pour vous démarquer et espérer être accepté en tant que speaker par les organisateurs, mieux vaut ne pas afficher une photo noire, cela ne donnerait pas confiance. Je ne vous conseille pas non plus une photo de paysage ou une photo de plain-pied. On ne peut faire connaissance avec vous à ce stade qu’avec votre voix et cette fameuse photo de profil. Alors, montrez votre tête et faites bonne impression.

Et pour vous démarquer encore un peu plus, n’hésitez pas à utiliser les outils tels que Clubhouse glow pour personnaliser le contour de votre photo par exemple.

Clubhouse_photoprofil

A qui donneriez-vous plus facilement la parole ? – Photo profil Clubhouse.

Ta bio tu travailleras

Pour en savoir plus sur vous, les internautes vont cliquer sur votre photo de profil. Ils accèdent alors aux trois premières lignes de votre bio. Ce sont ces trois lignes sur lesquelles vous devez porter toute votre attention. 

Si vous transformez l’essai avec ces trois premières lignes, il est possible de déplier la bio pour en prendre connaissance dans son intégralité. Et là, pas vraiment de règles. J’ai vu des bios très très longues (pas de limite de caractères) et des bios plus courtes. Le tout est d’être soi-même et de donner envie de s’abonner à vous.

Clubhouse_bio

Bio Clubhouse de @Sebtv

Si vous avez l’intention d’organiser des rooms régulièrement, je vous conseille de les noter ici. En plus de vous suivre, l’internaute pourrait être tenté d’activer les notifications pour être alerté de votre prochaine session. De mon côté, j’y ai également noté les rooms que j’aime particulièrement. Cela permet de dire ce que vous aimez et donc qui vous êtes. 

S’il n’y a pas encore de hashtags et de liens possibles, pensez à renseigner vos centres d’intérêts en fin de bio. La plupart des utilisateurs ont pris ce pli pour se faire connaître.
Il est également intéressant de noter les langues dans lesquelles vous pouvez échanger sur l’application. Enfin, n’oubliez pas de mentionner vos comptes Twitter et Instagram s’ils sont cohérents avec ce que vous souhaitez faire sur Clubhouse. Ce sont les seuls liens à votre disposition pour l’instant !

La parole tu prendras

Une fois plus à l’aise avec l’application, il est temps de vous jeter à l’eau. Si vous souhaitez être reconnu(e) sur l’application et pas seulement être là en spectateur, il faudra prendre la parole dans les rooms des personnes avec qui vous souhaitez entrer en contact. 

La communauté francophone est encore faible à la date où j’écris cet article, il est donc assez facile de se faire remarquer. C’est maintenant que vous pouvez créer votre audience, et faire émerger votre compte. Faites-vous plaisir.

 

Clubhouse, un virage à prendre ?

Personne ne sait si le réseau va vraiment prendre et s’il trouvera son public au-delà des professionnels des secteurs marketing, comm ou encore journalisme, actuellement très présents. 

On peut en revanche se dire que si tel est le cas, il faut en être. Les marques commencent déjà à y faire leur apparition. J’ai par exemple entendu parler lors d’une room, d’une session réalisée par Disney. Et autant dire qu’ils n’ont pas fait les choses à moitié. Leur room s’est transformée en comédie musicale. Chaque intervenant était invité à changer sa photo de profil à l’image d’un personnage de Disney pour créer une vraie communauté le temps de quelques heures. 

Et voilà, nous y sommes. D’ici quelques mois, les marques feront leur apparition sur Clubhouse. Et au-delà des simples débats et échanges qui ont lieu actuellement, on pourrait très bien imaginer des rooms sponsorisées par une marque avec des speakers de haute volée et pourquoi pas un accès restreint pour créer encore plus l’exclusivité ?

Plus simplement, on pourra aussi imaginer des pré-rolls comme sur Youtube avec des pastilles audios pour patienter avant la connexion à une room. Une coupure pub pour les rooms de plus d’une heure ? L’intervention d’influenceurs et leur placement de produit ? Bref, tout ce qui se passe déjà ailleurs… 

Si, pour l’instant, la version bêta de Clubhouse est ultra rafraîchissante, j’y vois un potentiel marketing énorme. Je ne peux que vous conseiller d’y être. A vous de voir si la culture du risque fait partie de votre ADN, tout en sachant que monter une room est assez simple et ne demande pas une préparation dingue. Le plus important, si vous souhaitez vous détacher des échanges classiques, est de trouver, comme Disney, un concept. Mais pour moi, les marques qui prennent des risques sont toujours récompensées. Les médias, eux, l’ont bien compris.

 

Prêt(e)s à faire partie de l’aventure ? J’ai trois invitations à partager. Il vous suffit de m’écrire sur mon Twitter : LucieTT_. A bientôt sur Clubhouse et, pour les autres, rendez-vous sur Twitter : le réseau à l’oiseau bleu prépare le même concept avec Spaces.

 

La ressource pour aller plus loin

Comment construire sa stratégie social media en BtoB ?

keyword

Vous avez encore
faim d’actus ?

Tous les mois, régalez-vous des dernières nouveautés marketing, directement servies dans votre boîte mail !