La ressource pour aller plus loin
Lab créa
J’entends régulièrement autour de moi de nombreuses personnes avouer avec une certaine lassitude “Oh tu sais, moi je ne suis pas créatif, je n’ai pas d’idées”. Cette phrase, qui j’en suis certain vous a déjà également chatouillé l’oreille, me surprend à chaque fois. Car pour moi, c’est complètement, absolument et strictement IMPOSSIBLE (fans des adverbes, bonjour). Comment ne pas avoir d’idées ? Comment ne pas avoir d’imagination ? Mais oui, comment ?
Tout d’abord, entendons-nous. Être créatif et avoir des idées sont deux facettes d’une même pièce. En effet, la créativité, c’est être capable de transformer une ou plusieurs idées en quelque chose de tangible. En gros, vous pouvez avoir des idées à la pelle, si vous ne les mettez pas en application, elles resteront pour toujours de « peut-être belles » idées improductives.
Ceci étant posé, comment faire pour avoir des idées, ou plus précisément comment faire pour les faire sortir de sa bouche, de son stylo ou de son clavier (rayez la mention inutile) ?
Le syndrome du « j’ai pas d’idées et pas d’imagination » est un problème d’adulte. Tous les enfants profitent d’une grande imagination leur permettant d’inventer les histoires les plus folles dans lesquelles Spiderman rencontre un Playmobil pour aller faire manger une tarte aux Lego à une armée de peluches (et inversement). Mais en grandissant, la peur du jugement, du regard de l’autre et le manque de confiance en soi, sont autant de bâtons qui viennent s’immiscer dans les rouages de créativité et des idées. Première solution donc : ne jamais grandir !
Vous l’aurez deviné, votre principal ennemi en matière d’idées, c’est vous (surpris ?). Nombre de personnes n’osent pas exprimer leurs idées et c’est cette peur qui sclérose tout processus créatif. Cette peur peut prendre bien des formes, en voici quelques unes des plus courantes :
La peur du regard des autres
Évidemment, vos idées vont être jugées par d’autres. Elles vont être accueillies par un regard critique. Mais qu’elles soient bonnes ou mauvaises, elle serviront à faire réagir et à faire naître d’autres pistes créatives. Et puis, on a tendance à être toujours plus critique envers soi même qu’envers les autres. Il faut donc accueillir ses propres idées avec une certaine bienveillance pour réussir à se désinhiber. C’est la condition sine qua non pour réussir.
Une session de brainstorming peut s’avérer un des moments les plus stressants quand on pense ne jamais avoir d’idées. Ne rentrez pas dans cette psychose ! Si besoin, rappelez à vos « collègues de brainstorming » que justement, l’exercice impose que l’on ne juge pas. Toutes les idées peuvent et doivent être exprimées, même les plus stupides en apparence car de là jaillissent parfois des idées géniales.
La peur de l’échec
Cette peur de rater est l’un des maux de notre époque. Nous avons tellement peur de rater que nous n’osons plus rien. Vous pensez vraiment être si important(e) que vous pourriez faire échouer une séance de brainstorming à vous seul(e) ? Soyez modeste pour vous-même et soyez ambitieux pour le collectif !
La peur d’être un copieur
Et bien oui, vous être un copieur (bouh, c’est pas beau !). Rassurez-vous, c’est le cas de tout le monde. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » a dit Antoine Lavoisier. La créativité, c’est aussi s’appuyer sur le passé pour proposer quelque chose de nouveau, en combinant une nouvelle somme d’idées.
La peur du chef
Quand on cherche à avoir des idées collectivement, il faut impérativement s’affranchir de toute hiérarchie. Ce n’est pas parce que votre N+2 propose une idée qu’elle est forcément géniale. Lors de ces instants de co-créativité, tout le monde est sur un pied d’égalité… et c’est ce qui en fait tout le charme.
La peur du temps perdu
Vous vous êtes bloqué un créneau dans votre agenda pour réfléchir à une problématique et… rien… aucune idée ne sort de vos cogitations. Ne voyez pas ça comme une perte de temps. Avoir des idées sur commande, c’est le fruit d’une longue pratique intellectuelle qui vient avec le temps et l’expérience.
Selon moi, tout le monde a des idées. En revanche, nous ne sommes pas tous égaux devant nos propres peurs. Voilà pourquoi il me semble impératif de s’entraîner à s’écouter et à exprimer ses idées. L’expression des idées ne peut pas être la même pour tout le monde. Certains ont besoin d’écrire, d’autres de dessiner, de coller des post-it sur un tableau ou encore de débattre. A vous d’expérimenter les différents supports d’expression pour trouver celui qui vous correspond le mieux. Personnellement, j’ai tendance à beaucoup écrire en amont pour pouvoir débattre ensuite.
Mais plus que tout, c’est une curiosité de tous les instants qui fera de vous une vraie machine créative. Cultivez votre curiosité comme un instagrammer cultive ses followers et vos idées jailliront de partout et à tout moment. Cliquez, sortez, visitez, lisez, regardez, échangez… vous n’en sortirez que plus grands et plus ouverts au monde… des idées.
Pour éviter les problématiques cacophoniques et autres égo surdimensionnés, il est impératif de créer les bonnes conditions de votre brainstorming. S’il est vrai que le travail en groupe peut générer un certain entrain collectif (on parle de dynamique de groupe), force est de constater que les idées issues des brainstormings d’entreprise sont souvent tièdes. Chacun s’autocensure, soit par peur du ridicule et du jugement, soit par simple esprit de conformisme ou de respect de la hiérarchie. Résultat : tout le monde tombe d’accord sur un concept consensuel qui convient à tout le monde… sans emballer personne. Pour combattre cet effet « panurge », voici plusieurs étapes que je vous recommande de suivre.
Une fois la session de brainstorming terminée, un long processus s’enclenche : le tri des idées. Rangez-les par grandes familles afin de dégager des concepts forts. Puis, arbitrez en vous projetant dans la réalisation de ces idées, tout en conservant à l’esprit la problématique initiale et les limites qu’elle entraîne.Bien entendu, le brainstorming n’est qu’un outil parmi d’autres (Speed boat, Innovation Tree, les chapeaux de Bono…) qu’il faut manier à bon escient. Le plus simple est de faire appel à un tiers, agence ou consultant spécialisé, pour organiser le processus créatif dans une démarche de Design Thinking et de co-création.
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