La ressource pour aller plus loin
Digital Marketing
C’est peut être passé inaperçu mais le bouton « like » a fêté ses dix ans cette année. Eh oui ! Le 9 février 2009 Facebook introduisait cette petite révolution suivie en 2016 des boutons d’émotions (colère, waouh, larmes, cœur…). Depuis, cela a été largement repris par tous les autres réseaux sociaux pour devenir l’un des standards du web. Difficile aujourd’hui d’imaginer une publication sur une quelconque plateforme sans ses likes. Et pourtant…
Instagram semble vouloir innover. En effet, depuis juillet 2019, la célèbre application appartenant à Facebook masque le nombre de likes sur les publications. Le test, en cours dans sept pays, vient d’être lancé aux Etats-Unis en novembre dernier. Concrètement, les utilisateurs seront encore en mesure de « liker » des posts (pas de disparition du bouton) et de voir les likes des comptes qu’ils suivent sur ces mêmes posts. En revanche, le nombre total de likes ne sera plus visible sur les publications.
Avant / Après :
Volonté affichée par Instagram : la fin de la course aux likes et de la concurrence nocive entre utilisateurs du réseau. C’est certes louable, mais qu’en est-il vraiment ? Fake likes, comportements moutonniers, course à la popularité vont-ils cesser ? Selon moi, rien n’est moins sûr… Le nombre de likes sur un post continuera d’être visible pour l’utilisateur émetteur à l’instar des vues sur les stories. Et, déjà, certains influenceurs dont je ne donnerai pas les noms sont tentés de publier des captures d’écrans en story du nombre de likes sur leurs posts les plus populaires. Chassez le personal branding par la porte, il revient par la fenêtre !
Autre argument avancé par Instagram pour vendre cette évolution : « diriger l’attention des followers sur ce qui est partagé et non sur le nombre de likes que récolte un post ». Ben voyons… Une prime à la qualité pour tirer les contenus de la plateforme vers le haut et éviter le « putaclic » ? Un pari audacieux car les utilisateurs resteront tout de même influencés par les likes (nominatifs) des comptes qu’ils suivent, même si ce n’est plus le nombre de likes lui-même qui fera la différence. De là à ce que se développe la pratique du like de complaisance… Je ne vois qu’un pas.
En parallèle, l’algorithme de la plateforme ne disparaîtra évidemment pas. Les contenus aux taux d’engagements les plus élevés resteront ceux qui atteindront la plus grande visibilité. À ce titre, un parallèle peut être fait avec les stories lancées en 2016 : les indicateurs de leur popularité (nombre de vues, nombres de réactions) sont cachés à l’audience. Par contre, leur apparition dans le fil de stories suit scrupuleusement les règles d’un algorithme qui combine nombre de vues, durée de visionnage, fidélité et réactions de l’audience. Le fil est donc personnalisé pour l’utilisateur en fonction de toutes ces règles.
Autrement dit, le nombre de likes est déjà en train de passer de mode dans les habitudes des Instagrameurs. Avec 500 millions d’utilisateurs actifs quotidiens et 32 minutes passées par jour sur les stories, le bon vieux post figé dans un feed fait déjà un peu partie du passé chez les djeuns. Les contenus éphémères ont introduit un nouveau langage et de nouvelles formes de storytelling où la créativité crée l’engagement. Et c’est ce langage que je vous vous conseille désormais d’adopter. Oubliez le nombre de likes et concentrez-vous sur la pertinence et la créativité de vos contenus. C’est ce qui a toujours compté au final et ça, je peux vous assurer que ça ne changera pas !
La question qui se pose maintenant est de savoir à quel rythme les autres plateformes vont suivre la tendance. De son côté, Youtube réfléchit déjà à changer ses boutons like et dislike… souvent sujets à polémique ! À suivre…
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12 Déc 2024
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